Les débats actuels sont l’opportunité pour chacun d’entre nous de réfléchir sur sa vie plus tard et ne pas participer au pessimisme stupide ambiant du type "de toute façon je n’aurai pas de retraite" !
La préférence pour le présent, la procrastination facile, l’angoisse de la vieillesse, la difficulté de comprendre comment ça marche, l’information peu claire, "dans 20 ou 30 ans j’ai le temps pour m’en occuper et je ne sais déjà pas ce que je vais faire dans 6 mois (alors que par contre, une certitude, si je vis toujours, je ne travaillerai plus à 65 ans !)", tous ces propos nous les entendons et y participons d’une certaine manière.
C’est aussi l’opportunité pour les acteurs de l’épargne de réfléchir sur ce que sera LE PRODUIT de demain qui viendra très largement se substituer au contrat en euros, ce qu’ont déjà largement amorcé les pays du Nord de l’Europe.
Cette lettre n’apporte pas des conclusions définitives et ne prétend pas être exacte sur les données tant les paramètres sont complexes et instables. Elle a vocation à situer le cadre, donner un ordre de grandeur et faciliter la réflexion sur ce sujet qui nous concerne tous. Ceux qui ont la chance d’avoir encore un horizon de temps long peuvent donc ainsi corriger le tir des seniors qui n’ont pas vu venir le choc !
Je ne rentrerai pas dans les polémiques actuelles sur la réforme des régimes de retraite mais quelques réalités s’imposent ; l’allongement de la durée de la vie, la pyramide des âges, la disparition de l’inflation du fait de la globalisation et de la désindexation des salaires sont autant de facteurs déterminants. Se posera donc pour les salariés ayant d’une part une capacité d’épargne et d’autre part une forte chute de leur revenu, la nécessité d’épargner pour leur retraite.
La loi Pacte ayant par ailleurs fourni un cadre juridique et fiscal facilitant de fait la création de fonds de pension à la Française, nous pouvons donc nous livrer à quelques simulations et calculs historiques afin de pouvoir comparer la retraite par répartition, la retraite par capitalisation et la dose de retraite par capitalisation qu’il conviendrait de se constituer en fonction de l’objectif de revenu futur recherché.
En synthèse :