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L’inflation salariale américaine est sortie vendredi dernier à +2,9% sur 12 mois contre +2,6% attendu


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Un seul sujet la semaine dernière : les marchés de taux !

Le 10 ans américain n’en finit plus de monter : 2,65% à fin janvier et 2,85% vendredi dernier, le plus haut depuis 2014. Le 10 ans allemand suit le mouvement et passe de 0,63% à 0,75%, le plus haut depuis 2015. Les raisons de ce mouvement ?

  • Réunion de la Fed plutôt rigide. Le ton du communiqué était plus confiant sur l’inflation ;
  • Chiffres économiques toujours bien orientés (confiance consommateur, conference board, PMI chinois, ISM Manufacturier…) ;
  • Mais le chiffre le plus important de la semaine dernière est l’inflation salariale américaine qui sort vendredi dernier à +2,9% sur 12 mois contre +2,6% attendu. Jusqu’à maintenant, les salaires n’avaient pas beaucoup monté aux Etats-Unis et leur accélération fait craindre aux investisseurs une accélération de l’inflation et un resserrement plus fort de la Fed.

Les marchés actions, qui avaient été jusque-là relativement insensibles à la hausse des rendements obligataires, ont nettement corrigé la semaine dernière. A priori rien à voir avec les annonces de résultats, toujours très bien orientées (+15% de croissance des résultats sur 12 mois en zone euro par exemple). 

Donc l’interrogation est de savoir où s’arrêteront les taux ?

  • Sur les taux courts, nous trouvons que l’évaluation du marché reflète déjà assez bien la très bonne tenue des indicateurs macroéconomiques et ce qu’ont signalé les différentes banques centrales. A moins d’imaginer un changement radical de discours, nous pensons qu’il reste assez peu de place à une réévaluation des politiques monétaires. Ce changement nous semble difficilement envisageable car il viendrait ajouter davantage de volatilité à des marchés déjà très agités, et il pourrait entamer la crédibilité des banques centrales longuement acquise ;
  • Sur les taux longs, la question est plus ardue. Les facteurs désinflationnistes de long terme restent largement valables : démographie, taux d’endettement élevé des Etats et des ménages, concurrence accrue avec l’explosion d’internet. Par ailleurs, de nombreux assureurs et fonds de pension aux passifs très longs ne devraient pas tarder à émerger pour profiter de niveaux de taux plus attractifs. Le marché peut toujours continuer à s’emballer, mais de notre côté les valorisations nous semblent aujourd’hui plus attractives (3,1% pour un taux 5 ans américain dans 5 ans).

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