La crise sanitaire du COVID-19 est désormais d’ampleur mondiale, elle touche tous les pays, toute la population et tous les agents économiques.
Les dispositions de prévention de la propagation évoluent quotidiennement. En tant qu’entreprise responsable, La Française a comme première priorité de contribuer par son comportement à freiner l’épidémie en cours. La deuxième priorité est d’assurer la continuité d’activité de l’entreprise et le maintien d’une relation de confiance avec les clients que sont ses investisseurs, ses partenaires mais aussi ses locataires.
Quelles dispositions a pris La Française pour assurer la poursuite de son activité pendant toute la durée de la crise ?
Au cours des dernières années, La Française a largement développé le télétravail de ses collaborateurs et dématérialisé ses principaux processus de souscription et de gestion. Le Groupe a ainsi été le premier à proposer une souscription 100% dématérialisée. Disposant du socle technologique et humain pour rester opérationnel et adaptable, La Française a graduellement augmenté son niveau de précautions sanitaires en encourageant le travail à distance et réduisant drastiquement les déplacements. Ce fonctionnement distant nécessite d’adapter certaines habitudes de travail mais l’ensemble des fonctions de gestion des SCPI et OPCI est assuré de manière normale et sécurisée.
Quel impact aura cette épidémie sur l’immobilier et notamment sur les fonds gérés par La Française ?
Le fonctionnement proprement dit des fonds n’est pas impacté par cette crise. La comptabilité, la distribution trimestrielle, la fiscalité annuelle, les assemblées générales… tous ces processus vont se poursuivre de manière quasi normale.
Il est prévisible que les montants de collecte vont se contracter, mais nous vous confirmons que les souscriptions et demandes de retrait, lorsqu’elles seront transmises par voie digitale, seront enregistrées et traitées normalement.
Concernant les investissements et les arbitrages, nous prévoyons que la situation actuelle va ralentir le rythme des transactions immobilières et leur signature, sans toutefois les stopper. Les SCPI et OPCI gérés par La Française ayant globalement investi la totalité de leur collecte 2019, ce ralentissement simultané de la collecte et des investissements ne devrait donc pas peser significativement sur la performance.
Les transactions locatives vont certainement être ralenties, à la fois dans le rythme des locations mais aussi celui des congés. Les travaux de remise en état vont également être retardés. Ces phénomènes restent cependant peu volumineux et ne vont pas significativement impacter les résultats de l’année 2020.
Les propriétaires d’immobilier commercial continueront à être protégés par des baux de long terme. La majorité des actifs détenus par le Groupe La Française, et notamment par ses SCPI, sont des immeubles de taille significative loués à des entreprises de taille importante. Bien entendu, certaines entreprises de plus petite taille pourraient rencontrer des difficultés suite au ralentissement économique observé. Les mesures massives de soutien annoncées par le gouvernement devraient permettre de soutenir l’économie en général et ces petites entreprises en particulier.
Nous avons normalement et régulièrement encaissé le premier trimestre de loyers. L’encaissement du deuxième trimestre de loyers commencera début avril. Dans cette phase délicate pour les entreprises, nous pensons primordial d’adopter une démarche responsable vis-à-vis des clients que sont les locataires. Nous rechercherons ainsi l’équilibre entre l’exigence contractuelle découlant du bail et l’accompagnement individualisé de la situation des locataires sous forme, par exemple, de délais de paiements. A cet égard, la mesure gouvernementale annoncée le 16 mars visant « La suspension des factures d’eau, de gaz, d’électricité et de loyers pour les petites entreprises les plus en difficulté… » nous paraît justifiée sur le principe. Nous préférons néanmoins que la liberté de négociation commerciale entre bailleur et locataire soit respectée et convenir de modalités d’application adaptées à chaque situation.
Ainsi, nos véhicules d’investissements immobiliers pourraient être provisoirement impactés en cas de support à apporter aux locataires, de légers décalages dans les programmes d’investissements ou de relocations. Mais la politique de gestion de la Société, notamment la constitution de réserves sur la majorité de nos SCPI, pourra venir soutenir la distribution en 2020.
Quel impact aura cette crise sur le secteur immobilier ? À plus long-terme ?
Il est évident que l’épidémie de COVID-19 n’a pas qu’un impact sanitaire sur nos concitoyens et notre pays. Les conséquences sont également visibles sur l’économie et spécialement sur les marchés financiers qui ont réagi lourdement au rapide développement de l’épidémie dans les pays occidentaux. Les prévisions de croissance mondiale ont ainsi été revues fortement à la baisse mais il reste difficile de mesurer l’ampleur des conséquences sur l’économie.
Face à cette réalité, il est important de rappeler que l’immobilier reste un investissement de long terme, dont l’horizon de placement est au moins de 10 ans. A cette échelle, si l’on se fie à l’exemple chinois où l’épidémie a atteint son pic au bout de 3 mois et où le nombre de nouveaux cas diminue quotidiennement, l’immobilier ne devrait être que peu touché à long terme. Il est important de rappeler que lors des dernières crises financières (à commencer par celle de 2008), les taux de distribution des SCPI n’avaient pas été impactés par ces phénomènes financiers.
Nous pouvons en revanche sans trop de risque d’erreur affirmer que ces difficultés économiques anticipées vont conduire les États à assouplir encore leur politique budgétaire et maintenir, voire accentuer ou a minima prolonger, leur politique de taux bas. Ce contexte de taux bas reste un facteur positif pour la valorisation de l’immobilier qui devrait donc, par un couple risque/rendement équilibré, maintenir son attractivité comparativement aux autres classes d’actifs.
La crise que nous connaissons est de nature et d’ampleur inédite. La gestion et la résolution de cette crise repose sur un comportement collectif responsable et solidaire, tant du point de vue de la gestion sanitaire que des impacts économiques.
C’est dans cet esprit que les équipes de La Française s’organisent et adaptent leurs actions pour assurer la continuité de gestion et de services aux distributeurs, investisseurs mais aussi aux quelque 6 000 locataires qui occupent les 4 millions de m² de notre patrimoine.
Nos équipes, intégralement organisées en télétravail pour la période à venir, ont à cœur de maintenir le même niveau de service et restent bien évidemment à votre disposition.
Marc Bertrand,
Président de La Française REM