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Ce niveau de chiffre d’affaires au-dessus des attentes n’a pas été atteint depuis 2009


EssentielMarches


La semaine a été très chargée avec évidemment les résultats du 1er tour des élections françaises mais pas uniquement.

Les marchés ont salué des résultats conformes aux sondages qui donnent, à priori, peu de chance au Front National d’accéder à la présidence. La réaction a été immédiate, dès l’ouverture, et assez violente :

  • +4% pour les actions Euro
  • +7% pour les bancaires Euro
  • -20 bps sur les spread bund / OAT

Aujourd'hui, le marché semble valoriser un risque quasi nul de victoire du Front National. 

Beaucoup de chiffres économiques ont été publiés la semaine dernière. L’inflation zone Euro a corrigé l’effet saisonnier de Pâques avec un print d’inflation au plus haut depuis 2013 sur l’inflation core à 1,2% alors que l’inflation globale est à 1,9%. Ce chiffre contrebalance le discours de la BCE la veille, plutôt dovish, avec un Mario Draghi qui met l’accent sur le fait que l’inflation reste basse et qu’elle va mettre du temps à revenir « inférieure mais proche de 2% ». De nombreux chiffres américains ont également été communiqués, avec surtout la publication du PIB au 1er trimestre. Celui-ci était attendu décevant, comme souvent lors des 1ers trimestres, ce qui a été vérifié avec une croissance de 0,7% au 1er trimestre (contre 1% attendu). Ce chiffre est à relativiser par le fort impact négatif des inventaires à -0,9% et par « l’employment cost index » (ECI), sorti lui à 0,8%, au plus haut depuis fin 2007. La Fed ayant déjà dit qu’il fallait regarder au-delà des effets transitoires sur le PIB, la combinaison de l’ECI + chiffres de PIB est selon nous sans doute légèrement positive pour le dollar et négative pour les taux américains.

La réforme fiscale par l’administration Trump a été annoncée la semaine dernière. Cette réforme, si appliquée tel quel, représenterait la réforme la plus importante jamais effectuée et couterait 20% du PIB sur 10 ans… Ce qui ferait évidemment bondir l’endettement américain. Il n’y a aucune chance qu’elle soit validée au Congrès en l’état, raison pour laquelle les marchés n’ont absolument pas réagi à l’annonce : après l’échec sur la réforme de la santé, les marchés vont maintenant attendre de voir les lois votées, ce qui devrait prendre un certain temps.

Pendant ce temps, la saison des résultats continue et elle est de très bonne facture en zone Euro : 75% de surprises positives sur le chiffre d’affaires, cela représente ce que nous avons connu de mieux depuis au moins 10 ans.

Il nous est difficile de remettre beaucoup de risque sur la zone Euro après ces élections dans la mesure où les marchés avaient déjà beaucoup réagi à l’ouverture. Les modifications que nous avons effectuées concernaient donc principalement le Japon et plus particulièrement le yen. Celui-ci a beaucoup payé contre dollar depuis le début de l’année, les actions japonaises sont négatives depuis le début de l’année, les résultats micro japonais sont très bons. Nous pensons qu’il y a un rattrapage à effectuer sur cette zone. Nous avons préféré vendre du yen plutôt que d’acheter des actions japonaises, même s'il s'agit du même trade.

Nous avons également vendu un peu de sensibilité sur les Etats-Unis et rajouté des points morts d’inflation là aussi aux Etats-Unis.