Les Britanniques ont décidé à une large majorité (51,9%) et avec un taux de participation de plus de 70% de voter pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Ce vote, qui met fin à 43 années d’appartenance à l’Union européenne, aura des conséquences pour le Royaume-Uni et pour l’Union Européenne :
Ce choix des Britanniques ouvre donc une période d’incertitude, synonyme de volatilité à court terme pour les marchés financiers, au Royaume-Uni comme en Europe.
Le chemin sera long : calendrier incertain d’activation de l’article 50 qui permet la sortie d’un pays de l’Union européenne, ouverture de deux ans de négociations et approbation de l’accord à la majorité super-qualifiée (20 membres sur 27).
A cela vient s’ajouter un agenda politique 2016-2017 très chargé qui va mettre la pression sur les partenaires européens pour maintenir l’intégrité de la zone Euro :
Le thème de l’Europe « à la carte » pourrait trouver de plus en plus d’adeptes et fragiliser d’autant l’Union européenne. De quoi amplifier encore plus le niveau d’aversion des investisseurs étrangers envers la zone Euro.
Difficile de mesurer en amont les effets de ce Brexit sur la macroéconomie. Le risque parait clairement asymétrique et dépendra de la mobilisation politique à mettre rapidement en place de nouveaux accords commerciaux et à soutenir l’activité. Quelques pistes à ce stade :
Un seul point d’ancrage fort : la mobilisation des banques centrales. C’est à peu près la seule certitude et la réunion des six pays fondateurs de l’Union européenne ce week-end est également de bon augure. Qu’il s’agisse de la Banque d’Angleterre, de la BCE ou même de la Banque du Japon, les Banques centrales ont les moyens d’intervenir, de façon concertée si besoin, pour garantir l’accès à la liquidité et maintenir autant que possible une stabilité financière.
On s’en doutait, les marchés réagissent forcément violemment à ce Brexit. On retiendra :
Nous avons profité de la hausse des actifs risqués depuis dix jours pour réduire nos expositions et aborder le référendum britannique avec une grande prudence, positionnement qui s’avère pertinent. Il est trop tôt pour considérer une modification majeure de cette stratégie.
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