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"More of the same" - La lettre Orientations et Stratégie n°182


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La pause estivale n’a finalement pas apporté de réponses claires aux principales questions que les acteurs des marchés financiers pouvaient se poser avant l’été.

En premier lieu, la politique de M. Trump et ses conséquences sont toujours aussi difficiles à analyser et à prévoir. Après 2 mois d’emballement général en fin d’année dernière, les marchés semblent maintenant n’accorder qu’un crédit limité à ses différentes déclarations. Dans ce contexte, une réforme fiscale, même de faible ampleur, serait vue comme une avancée très positive après des mois de cacophonie politique.

Les doutes que l’on pouvait avoir sur l’inflation sont toujours bien présents, que ce soit sur l’inflation globale ou l’inflation salariale, et cela ne devrait pas s’arranger avant la fin de l’année avec des effets de base attendus négatifs. Il est difficile de savoir ce qui pourrait accélérer l’inflation quand on voit l’exemple du Japon (et des Etats-Unis dans une moindre mesure) dont le taux de chômage n’en finit plus de baisser sans que cela ait le moindre impact sur les salaires. Question théorique qui doit animer les diners des banquiers centraux mais qui rend la trajectoire des taux difficile à prévoir même si ceux-ci restent fondamentalement très chers.

Les chiffres macroéconomiques restent, eux, de bonne, voire de très bonne, facture avec une croissance globale voisine de 4 % au 2e trimestre, soit le niveau le plus élevé depuis 2010. Cette dynamique protège les actifs financiers dits "risqués" dans un environnement toujours dominé par les liquidités offertes par les banques centrales et les très faibles rendements des actifs sans risque.

La seule nouveauté provient finalement de Corée du Nord qui force les Etats-Unis et la communauté internationale dans son ensemble à réagir. L’impact sur les marchés est pour le moment sporadique et minime, la volatilité étant déjà presque revenue sur ses plus bas après s’être légèrement tendue durant le mois d’août. Bref, comme disent nos voisins anglais : "more of the same".

La rentrée va donc être dominée comme à chaque début de trimestre par les banques centrales. Une annonce de tapering est attendue de la part de la BCE même si la hausse de l’euro devrait tempérer le discours de M. Draghi. Dans le même temps, la Fed devrait annoncer la baisse très progressive de son bilan accompagné sans doute d’un discours là aussi très prudent.

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