Le Groupe La Française lance la souscription en ligne de parts de SCPI

Une innovation sur le marché français qui facilitera grandement la relation entre les conseillers en gestion de patrimoine et leurs clients. Une solution dédiée aux partenaires de La Française.

Benoît Girardon, Directeur de la clientèle, et Nicolas Monget, Directeur informatique, détaillent les atouts de cette nouvelle offre du groupe La Française.

 

 

 

Dans le cadre de la souscription en ligne de parts de SCPI, quel sera le rôle du conseiller en gestion de patrimoine auprès de son client ?

Benoît Girardon, Directeur de la clientèle : « La procédure mise en place par La Française a vocation à s’adapter à toutes les situations, le conseiller se trouvant aux côtés de son client ou à distance »

Benoît Girardon : Tout d'abord, et c'est essentiel, le conseiller en gestion de patrimoine conserve son rôle crucial de conseil en amont de la souscription. Le service proposé par La Française a vocation à faciliter la démarche du Conseiller en s’adaptant à toutes les situations, le conseiller se trouvant aux côtés de son client ou à distance – dans cette deuxième hypothèse, il pourra s’épargner un rendez-vous et gagner en disponibilité. Cette offre présente l'avantage, pour le conseiller comme pour son client, de l'immédiateté de la souscription dès que la décision est prise. En outre, La Française travaille depuis plusieurs années sur la réduction du temps de traitement d'un dossier et nous avons ainsi dématérialisé, il y a trois ans, tous nos dossiers clients. Cette nouveauté s’inscrit donc dans cette démarche de dématérialisation et d’optimisation des délais de traitement ! En outre, les conseillers en gestion de patrimoine apprécieront très certainement l'allégement considérable de la gestion administrative de la procédure de souscription. Dans un contexte d'inflation des contraintes administratives, ce n'est pas négligeable.

Précisément, quel sera le processus à suivre pour souscrire ?

Benoît Girardon : Si le client est aux côtés de son conseiller en gestion de patrimoine, ils rempliront en ligne ensemble le bulletin de souscription (en partie pré-rempli si le client est déjà référencé à La Française), puis le valideront. Le client recevra alors par SMS un code lui permettant de procéder à une signature électronique. Il peut cependant faire le choix de la signature manuelle. Mais notre offre est particulièrement novatrice en ce qu’elle permet une souscription à distance, le client et son conseiller n’étant pas côte à côte. Dans cette situation, le CGP remplit lui-même le bulletin de souscription, puis le valide pour le compte de son client. Ce dernier reçoit par email un lien web (URL) ainsi qu’un code reçu par SMS, afin d'accéder au bulletin de souscription pré-rempli. Il peut visualiser l’opération et télécharger l’ensemble de l’information légale, avant de procéder à la signature électronique. Simultanément ou dans un second temps, il pourra télécharger ses pièces justificatives (pièce d’identité, justificatif de domicile, RIB...). Le processus est ainsi totalement en ligne (« full online ») tout en restant cohérent avec la réglementation.

Quelles procédures avez-vous mises en place afin de sécuriser ces transactions ?

Nicolas Monget, Directeur informatique : « Nous avons choisi un double contrôle via une adresse email et un numéro de téléphone. En outre, la souscription est sécurisée par le recours à un tiers certificateur, CertEurope, un organisme qui garantit que le bulletin de souscription est intègre »

Nicolas Monget : Nous avons choisi un double contrôle via une adresse email et un numéro de téléphone. En outre, la souscription est sécurisée par le recours à un tiers certificateur, CertEurope, un organisme qui garantit que le bulletin de souscription est intègre, qu’il n’a pas été modifié. Ce tiers certificateur communiquera systématiquement à l'issue de la procédure une clé à La Française qui pourra vérifier qu'elle est exacte. Le protocole sécurisé garantit à la fois la qualité de la transaction et son horodatage. La signature électronique remplace ainsi intégralement la signature manuscrite.

Une fois l'opération réalisée, comment s'organise la relation avec La Française ?

Nicolas Monget : Dès que l'opération est réalisée, le dossier du client et du partenaire est pris en charge par nos équipes middle office, qui valident l'opération, après avoir notamment contrôlé les pièces justificatives et le financement, effectué par chèque ou par virement. Lorsque la souscription est définitivement réalisée, le conseiller et son client sont destinataires d'une attestation de propriété de parts et ils disposent d'un accès à un extranet client : ils y retrouveront le portefeuille, la documentation légale, tous les éléments transmis, ainsi que les revenus versés et des détails fiscaux.

Votre initiative est très innovante. Quelles étaient les contraintes techniques et les contraintes réglementaires, voire les freins psychologiques, auxquels vous deviez répondre ?

Benoît Girardon : Notre initiative est innovante pour ce type de véhicule de placement - la « pierre papier » ! - mais la dématérialisation de la souscription et des arbitrages est déjà largement répandue pour d'autres types de produits tels que les OPCVM ou l'assurance-vie. Notre décision émane de deux constats : le groupe La Française a une place de leader sur les SCPI et dispose de moyens techniques et humains lui permettant de développer des services digitaux à forte valeur ajoutée. Les contraintes n'ont donc pas été d'ordre technique, mais nous avons dû nous adapter aux contraintes réglementaires croissantes et évolutives, avec l'aide de notre Direction du contrôle interne.

Avez-vous d'autres projets de souscription en ligne de produits de placement ou plus généralement d’autres projets digitaux ?

Nicolas Monget : Nous développons en effet plusieurs projets, que nous pourrons progressivement proposer à nos partenaires. Des offres packagées permettront par exemple la souscription à plusieurs SCPI différentes en une fois. Par ailleurs, nous travaillons à la mise en place d'un procédé de reconnaissance automatique de documents (RAD), qui reconnaîtra la pièce d'identité du souscripteur et identifiera sa date de validité. Plus généralement, nous sommes dans une logique de réduction drastique de l'usage du papier. Nous numérisons, nous digitalisons l'ensemble de nos processus. Il s'agit pour le groupe La Française d'une démarche globale d'entreprise dans le cadre de sa politique RSE.

Les résultats des SCPI en 2015 ont-ils été à la hauteur de vos objectifs et anticipez-vous une bonne année 2016 pour ce marché ?

Benoît Girardon : La collecte sur les SCPI a été très élevée en 2015, puisqu'elle a atteint sur l'ensemble du marché, 4 milliards d'euros, soit trois fois plus qu'il y a dix ans. Pour sa part, la collecte du groupe La Française a représenté 15% de ce montant, ce qui est une excellente performance. Les clients patrimoniaux ont apprécié la bonne résistance des SCPI au cours de la crise. Aussi, dans un contexte de volatilité des marchés et de faiblesse des taux, nous anticipons une poursuite de cette bonne collecte en 2016, dans une perspective de recherche de rendement potentiel des investisseurs et dans la mesure aussi où notre offre de SCPI, investies sur l'ensemble de l'Europe ou permettant de bénéficier du dispositif Pinel, par exemple, répond à leurs besoins.